
Affiche publicitaire “ARRÊTER DE VOUS ENFLAMMER”
Aujourd’hui et depuis 1790, on célèbre la journée de la Terre. Fondée par le Sénateur américain Gaylord Nelson, c’est l’événement pour l’environnement le plus reconnu et le plus populaire dans le monde. Plus d’1 Milliard de personnes, dans plus de 184 pays, se mobilisent pour sensibiliser sur le futur de notre planète.
Dans notre pays, nous avons Mr le ministre Ali Haidar de Dakar ou Modou Fall “l’homme plastique” qui sont de véritables champions de l’écologie. Il y a aussi des initiatives comme Sénégal Zéro Déchet ou l’Océanium qui se signalent beaucoup sur les réseaux sociaux et font un travail de proximité remarquable. Des sociétés comme rufsac ou miya ont pris des positionnements de marché délibérément eco-friendly. Il faut aussi noter les efforts remarquables de l’UCG. Enfin, on a quelques campagnes de communication chocs sur les sachets plastique.
Mais nos actions de sensibilisation sont-elles adaptées à nos populations ? Sont-elles vraiment efficaces ?
Nous devons constater que ces efforts manquent d’impact dans nos sociétés, les comportements de nos populations tardent à changer et nous devons progresser plus vite.
C’est pour apporter sa contribution, que Firefly, au terme d’une enquête auprès de son audience (à télécharger ici), vous propose 5 enseignements qu’il serait utile de prendre en compte avant de lancer une campagne de sensibilisation sur l’environnement au Sénégal.
1- D’abord, les acteurs qui luttent pour la protection de l’environnement doivent être plus visibles et plus connus des populations. 95% de notre audience ne connaît aucun acteur de la lutte pour l’environnement. Lorsqu’il s’agit de considérer des solutions, hormis les associations de quartier et les associations d’étudiant, la majorité de nos usagers ne savent pas vers quelles entreprises ou organisations ils peuvent se tourner pour participer durablement à la préservation de l’environnement.
2- Ensuite, il faut inciter les populations à passer à l’action. 94 % de notre audience est prête à changer de comportement et 97 % de notre audience sait qu’il n’est pas bien d’utiliser des sacs plastiques. Au lieu de faire des messages de préventions comme « Le plastique étouffe le Sénégal » ou « combattre la pollution plastique », il serait plus judicieux d’inviter les gens à des actions concrètes « Dites non aux sachets plastiques” ou « Au marché, demandez votre sac en papier » ou “ Réutiliser vos sacs pour un environnement plus propre ”, etc…

Affiche publicitaire “PLUS JAMAIS ÇA”
3- Dans le même temps, il est important d’assurer la disponibilité et l’accessibilité des solutions vertes auprès des consommateurs. Nous avons découvert que la 1ère raison pour laquelle 80% de notre audience n’utilise pas de sac en papier est l’accessibilité et/ou la disponibilité. On veut favoriser l’utilisation des sacs en papier, mais ils ne sont pas accessibles là et au moment où les consommateurs en ont le plus besoin.
4- Par ailleurs, la protection de l’environnement au Sénégal ne doit pas et ne devrait pas se limiter au CSP+. Au moins 33% de notre notre audience, à l’instar de la grande partie des Sénégalais, pour faire leurs courses, va dans les marchés, à la boutique du coin, dans de petits magasins, ou les marchés itinérants. C’est bien dans ces lieux qu’il faut assurer la disponibilité des solutions vertes. Il est bon de noter que des acteurs comme auchan ou supeco sont déjà sur la voie, mais pour l’instant, ce n’est pas l’essentiel de la consommation de notre pays.
5- Enfin, il est vrai que les changements de comportement sociétaux sont complexes et prennent du temps, beaucoup de temps. C’est pourquoi, les campagnes de sensibilisation ne doivent durer ni un jour, ni un mois. Elles ne doivent pas non plus se concentrer sur un canal ou une cible. Nous pensons qu’elle doit prendre la forme d’un rappel régulier dans la vie des gens grâce des actions de terrain, de l’affichage de masse, des approches communautaires, etc….
C’est pour ces raisons que la sensibilisation nous apparaît comme encore peu efficace au Sénégal. Les campagnes se sont majoritairement concentrées sur le “Faire penser ” avec la conscientisation et Le “Faire Sentir” pour la sensibilisation. Il est temps de se concentrer sur une communication de “Faire faire”, axée sur l’éducation et le passage à l’action. La bonne nouvelle, c’est que les Sénégalais se disent prêts à changer. Encore faut-il intégrer l’ensemble de la population, dans la durée, en s’assurant de mettre à leur disposition des alternatives vertes et accessibles.
Pour en savoir plus sur ce que dit notre audience, n’hésitez pas à télécharger notre étude sur les sacs plastiques et les sacs en papier.
Si vous êtes en train de préparer une campagne d’affichage pour la protection d’ l’environnement, notre équipe est à votre disposition pour en discuter et partager avec vous nos données pour maximiser votre impact.